
Homeboy. C’est peut-être parce que, comme ils l’avouent eux-mêmes, “chacun atterrit un peu par hasard”. C’est peut-être parce que de Nevers à Neverland, l’horizon toujours se dérobe et le cadre reste d’une transparence neutre. En revanche, ce qui existe à l’intérieur de ce cadre, vivant et vibrant, semble se nourrir d’une force interne, apparue en négatif sur la pelloche, concentrée par la passivité du décor. Des années après Nevers, quand ils se sont à nouveau croisés à Lyon, Gary Lawrence Soubrier et Siegfried Chevignon ont choisi de nommer leur duo THE ABSENCE. La voix de Gary, troublante, résonne dans les mélodies caressantes et inspirées, le déluge des guitares réverb – tout le talent pop à l’accent délibérément 90’s. L’espace de quelques secondes, on a d’ailleurs cru voir surgir, du coin de l’œil, le spectre d’Adorable et de son Homeboy (1992). Imperturbable, The Absence livre avec Pristine, Behind The Miror ou Trauma couchés sur ces cinq titres intemporels, une nostalgie à couper couteau, doublée d’une présence lumineuse – cette retenue particulière, richesse intérieure, qui crève l’écran.
Par Marie Daubert
Magic RPM Mars 2005 N°:88

Il suffit parfois d’une démo cinq titres arrivée au hasard. Et soudain tout s’éclaire. Nous ne savions rien de The Absence, nous voilà bouleversés par quelques minutes de pop, aux résonnances New-Wave, à la sensibilité très anglaise, et aux mélodies lumineuses. “Gary et moi (Siegfried) nous nous connaissons depuis 12 ans et avons fait nos armes ensembles dans différents groupes rock de la scène neversoise. Il y a un an, nous nous sommes retrouvés et avons lancés le projet The Absence à Lyon, en duo. Le principe fondateur est simple : faire de bons morceaux courts et simples, en écartant toute forme de conceptualisation musicale. Je crois que l’on compose d’abord pour l’imaginaire et non pour une quelconque réflexion. L’impression est que c’est un peu décousu mais bon on se ballade juste dans un univers pop qui nous est commun avec beaucoup de désinvolture. ” Entre Echo And The Bunnymen, House of Love et The Stills, un groupe avec lequel il va falloir compter.
Par Emmanuel Guinot
Versus Magazine n°:1 Mars 2005
Pristine démarre et déjà on sent une douce folie s’emparer de nous, une voix charismatique et envoûtante, un univers musical qui sonne comme une rencontre entre le meilleur de la pop et du post rock, une production parfaite, The absence
marque un grand coup.
ALTERNATIFS
Gary Lawrence Soubrier et son comparse Siegfried Chevignon proposent des compositions dignes des plus belles signatures du mythique label Sarah Records.
FOUTRAQUE
Chacun à leur manière très différente, ces cinq titres réunis ici semblent continuer une histoire que l’on croyait oubliée, disparue avec les héros du rock indépendant, qui pourtant nous hante.
POPINGAYS
L’écoute de cette généreuse démo 5 titres nous à perturbé, ces chansons sont d’une habileté singulière ”Prisine” draine un souffle épique dans la veine de Tomorrow” de James, dominé par un chant qui nous transperce de part en part. Des pop-songs tragiques où une guitare Telecaster pourfendeuse s’élance sur des décors synthétiques en 16/9.
PINKUSHION
Ce qui n’aurait pu être qu’une banale démo d’un jeune groupe français se pose rapidement telle une véritable révélation.
MELODICK
Enfin tout est bon dans ce disque, et c’est si rare dans la grande famille des disques auto produits qu’il faut vraiment le souligner.
LIABILITY
Chaque pièce s’assemble comme un puzzle et on regrette d’être déjà à la fin du cd.
REAKTIV ZONE