Printemps 2005, une démo échouée sur le bureau, le visuel d’une chambre vide interpelle.
Et là le choc procuré par “Pristine”. Son nom rime avec un vieux souvenir, “Christine”, grand épanchement obsessionnel de Guy Chadwick, tenancier d’House of Love. Et la flamme se prolonge. Dès lors, The Absence ne nous a plus quittés. Deux années de gestation plus tard, le premier album de The Absence, duo activé par Gary Lawrence Soubrier (la voix d’Immune) et Siegfried Chevignon (sorcier du Casio CZ-101), éclôt enfin. Aux balades sophistiquées d’Immune,
The Absence préfère les sentiments exacerbés, les grandes courses éperdues, ascendant James période Eno. Plus près de nous, Arcade Fire qui serait plus porté sur les claviers. Le fouet des guitares shoegazing qui vient troubler les nappes synthétiques rêveuses. Beaucoup se sont cassé les dents sur ce rock lyrique, mais The Absence a une telle présence… Gary Soubrier, l’une des voix les plus expressives et éloquentes entendues dans le giron du rock alternatif français, a trouvé en la personne de Siegfried Chevignon un précieux allié, son solide harnais qui le retient lors des grands sauts éperdus. Vu d’en bas, le numéro d’équilibriste file des frissons. En témoignent les spectaculaires “Waiting Room”, “Behind The Mirror”, “Sidewalk Lovers”… Lorsque l’adrénaline redescend, The Absence laisse entrevoir une face plus sombre qui mériterait d’être approfondie : “The Gift” et ses claviers minimalistes et étouffants. Et puis cette version 2.00 de “Pristine” qui n’a pas perdu de sa superbe. Belle éclaircie.
Paul Ramone – Pinkushion
Un Anglais et un Français qui se sont rencontrés dans un ville abandonnée appelée Nevers et rapidement rebaptisé Neverland, ils font ensemble une musique incroyablement belle sous le nom de THE ABSENCE, quoique, peut-être faudrait-il mieux l’écrire, car ils ont disparu…
Ce qu’ils ont laissé derrière eux, cependant, c’est un album intitulé «Movie Tones, qui est encore s’acheter sur les plates-formes numériques.
Il contient des chansons que l’on pourrait qualifier d’Ennio-Morriconchañte, en version d’ADORABLE d’autant plus que la voix ressemble beaucoup à celle de Pete Pete Fij.
La grande chanson «Prstine» se démarque sur l’album comme une chanson pop sans faille et chatoyante.
L’absence de nouvelles chansons de THE ABSENCE manque à Zlich, où êtes-vous passé ?
Sublime-music.blogspot
Move tones, voici l’un des albums de 2007 au sujet duquel les très bons échos vont sans aucun doute fortement s’amplifier durant l’année 2008. Derrière une pochette qui ne laisse rien transparaître du groupe et de ses origines, si ce n’est duquel un probable goût pour une ligne musicale plutôt sobre, se cache un duo franco-anglais dont la rencontre s’est faite à Nevers.
Après avoir partagé l’affiche de plusieurs festivals à la fin des années 90 au sein du groupe Neverland, en compagnie de têtes d’affiches telles que Girls Against Boys ou de Baby Chaos (diantre ! Je n’avais plus entendu ce nom depuis une éternité), Gary Lawrence Soubrier et Siegfried Chevignon décident de prendre une nouvelle route, c’est ainsi qu’Absence voit le jour durant l’été 2003 à Lyon.
Une fois encore c’est du côté de Lyon que on trouve cette authenticité so British recherchée par tant de groupes locaux. Après les Suki Brownies qui, dans un registre résolument plus Britpop, sont enfin sur le point de rencontrer un succès à la hauteur de leur talent, Absence est sans aucun doute en lice pour devenir une des nouvelles sensations indépendantes de l’année.
Il y a beaucoup de (bonnes) choses dans ce Movie Tones qui a mis trois ans à voir jour entre sa démo initiale et sa version définitive. Les références sont nombreuses et inévitables, leur musique évoque beaucoup les grands noms de La Pop anglaise, le chant de Gary y étant pour beaucoup. Sous une atmosphère souvent éthérée s’impose une voix étrangement voisine de Morissey et des Smiths de Tom Smith (Editor, sur Veins et «The End Of Intellectual”, et surtout de Murray Lightburn, le chanteur de l’excellent groupe canadien The Dears (notamment sur “Urban Shape, “The End Of Intellectual et ‘Disconnection). Pourtant, bien loin d’être une simple resucée de ses idoles, Absence délivre ici un premier album autoproduit à l’atmosphère aussi envoûtante que posée, n’hésitant pas à jongler avec réussite sur 20 années de musique anglo-saxonne.
Les titres de Movie Tones évoquent ainsi New Wave des années 80 { Disconnection et son introduction qui nous fait beaucoup penser à Forest de The Cure { Seventeen Seconds -1980) ainsi que d’autres très à la ligne de basse et aux nappes de clavier ultra présents (Soft Motion notamment) : le ‘Shoegaze’ et l’Indie Rock des années 90 (Trauma, cousin lointain des complaintes bourrées de distorsion de Ride); une touche d’électronique {The Gift) et enfin un aspect Pop ultra présent qui rend l’ensemble très accessible, D’où notre comparaison à The Dears lorsque Gary prend des intonations étrangement voisines du chant de crooner de Murray Lightburn c’est un compliment… Children of The Dears, here we come!
Titres conseillés: Pristine, Urban Shape, Disconnection, Trauma, The End Of Intellectuals, Behind The Mirror
Starsareunderground